L’université britannique de Bristol tire la sonnette d’alarme. Il ressort en effet d’une étude récente que les enfants et les jeunes de moins de seize ans sont aujourd’hui très fréquemment exposés à de la publicité pour des jeux de hasard sur les réseaux sociaux, qu’ils utilisent quotidiennement.
L’université a cherché à savoir quels utilisateurs réagissaient aux publicités pour les jeux d’e-sport sur Twitter. Les jeux d’e-sport sont des jeux vidéo qui peuvent se jouer en compétition lors de tournois. À cet égard, les chercheurs ont analysé plus de 800 000 tweets portant tant sur des jeux de hasard traditionnels et que sur des jeux d’e-sport. Parallèlement, un algorithme a été créé à partir de données publiquement disponibles.
L’algorithme est arrivé à la conclusion que 41 000 comptes Twitter ayant des interactions avec de la publicité pour des jeux de hasard appartenaient à des enfants de 16 ans ou moins. En outre, les chercheurs sont arrivés à la conclusion inquiétante que les enfants réagissaient plus vite aux publicités pour les jeux d’e-sport.
Voilà pourquoi ils appellent les entreprises technologiques à mettre en place des outils de vérification de l’âge, afin que les mineurs ne puissent plus voir ce genre de publicités. C’est évidemment aussi très important sur Twitter. Twitter est en effet une plate-forme publicitaire très prisée par les entreprises de jeux traditionnels ou d’e-sport. L’étude a démontré que les cinq opérateurs principaux avaient posté 78 tweets par jour en moyenne sur la durée de l’étude.
Malgré les risques de toucher également des enfants, seuls 0,1% des publicités pour les jeux de hasard publiées sur les réseaux sociaux analysées contenaient un avertissement quant à l’âge minimum autorisé pour jouer.
D’après les chercheurs, près de trois quarts d’entre elles semblaient enfreindre la réglementation de l’industrie de la publicité d’une manière ou d’une autre. Le code de conduite de l’industrie publicitaire anglaise stipule que « la communication commerciale doit être clairement identifiable en tant que telle ». Et pourtant, ce n’était pas le cas pour de nombreuses publicités destinées aux réseaux sociaux analysées.
Bien sûr, il est très inquiétant de constater que les enfants et les jeunes ont accès à de telles publicités, et qu’ils y cliquent la plupart du temps. Nous devons cependant préciser que les casinos en ligne anglais disposant d’une licence appliquent des méthodes de contrôle de l’âge très strictes. Le risque qu’un mineur se connecte réellement sur un site de jeux de hasard, ou même puisse y faire une partie, reste heureusement extrêmement mince.