Nous avons déjà parlé en détail de ce que fait concrètement la Commission des jeux de hasard. L’une de ses missions est de protéger de façon optimale les joueurs. Y compris en leur interdisant éventuellement l’accès aux établissements de jeux de hasard, grâce à l’EPIS ou Excluded Persons Information System. Comment ce puissant instrument permet-il de combattre la dépendance au jeu ?
Lorsque vous vous rendez dans un casino, une salle de jeux automatiques, un site de jeux d’argent ou désormais également une agence de paris physique, l’exploitant doit obligatoirement introduire vos données personnelles dans le système EPIS. De cette manière, l’entreprise peut vérifier que vous n’êtes pas inscrit sur une sorte de « liste noire » reprenant les joueurs dont l’accès est interdit. En juillet 2018, près de 353 312 personnes étaient interdites de jeu, selon De Tijd.
Le contrôle EPIS se fait à chaque fois qu’un joueur veut se connecter à un site de jeux de hasard, par exemple. Si l’exploitant laisse la personne jouer alors qu’elle se trouve sur la liste, alors l’entreprise risque une sanction allant d’une suspension provisoire au retrait de la licence.
Comment se retrouve-t-on sur la liste EPIS ?
Le joueur peut se voir refuser l’accès à un établissement de jeux de hasard car une autre personne en a décidé ainsi. Ce « tiers intéressé », qui peut par exemple être le compagnon ou la compagne du joueur, aura alors dû faire une demande auprès de la Commission des jeux de hasard. Un administrateur provisoire peut également faire une demande d’interdiction de jeu auprès de la Commission dans le but de protéger une personne. Le joueur peut également être interdit de jeu suite à une décision de justice.
Le législateur refuse également l’accès aux jeux de hasard aux personnes exerçant certaines professions – ce qui est compréhensible, même si cela est bien dommage pour eux. Il s’agit des magistrats, notaires, huissiers de justice et membres des services de police. En juillet 2018, 56 000 personnes exerçant ces professions étaient interdites de jeu, selon De Tijd.
Enfin, les jeunes de moins de 21 ans ne sont pas autorisés dans les casinos et salles de jeux automatiques, réels et virtuels. Pour les agences de paris physiques et virtuelles, l’âge minimum est de 18 ans, mais pour les jeux d’argent virtuels dans un véritable bureau, il faut avoir 21 ans ou plus depuis l’instauration de la nouvelle législation belge sur les jeux de hasard.
Vous faites vous-même la demande d’être interdit de jeu
Vous pouvez demander vous-même une interdiction de jeu auprès de la Commission des jeux de hasard, pour vous protéger des potentiels dangers de la dépendance au jeu. Il s’agit d’une décision très courageuse. Vous aimeriez avoir plus de soutien, car vous ne contrôlez plus votre comportement de jeu ? Lisez notre article sur l’Aide aux joueurs. Car le jeu doit rester un divertissement. Si ce n’est plus le cas, demandez de l’aide.