Toute personne qui a déjà zappé sur la chaîne BRTN de l’époque dans les années nonante doit connaître le visage de Jaak Pijpen, bravant les intempéries pour commenter les courses de chevaux à l’hippodrome de Sterrebeek. Mais les temps ont bien changé. L’hippodrome est tombé en désuétude et n’est aujourd’hui plus qu’une partie d’un… terrain de golf. Qu’en est-il de la popularité des paris sur les animaux aujourd’hui ? Qu’en dit la loi en 2020 ? Est-il encore autorisé de parier sur les animaux ?
Les courses de chevaux ne sont pas spécialement répandues en Belgique. On ne compte plus que cinq hippodromes dans notre pays. C’est très peu comparé aux 59 hippodromes encore en activité au Royaume-Uni, et surtout aux 244 du pays en tête de liste, la France. Par ailleurs, la plupart des pistes belges ne sont ouvertes que quelques mois par an.
Et pourtant, parier sur les courses de chevaux est légal, à condition que le joueur soit âgé de dix-huit ans ou plus. Il n’y a cependant pas grand-chose à gagner (ou à perdre, cela dépend du point de vue) dans notre pays.
Les bookmakers et les agences de paris proposent toutefois la possibilité de parier, également en ligne, sur les courses organisées dans les autres pays. Ce sont surtout les courses de chevaux françaises qui ont la cote, avec des dizaines de courses organisées chaque jour. Mais la technologie permet également de parier sur des courses ayant lieu à Hong Kong, aux Émirats arabes unis ou même en Australie.
Si vous souhaitez parier sur des courses plus proches, vous avez la possibilité de vous rendre chaque lundi durant les vacances d’été à l’Hippodrome d’Ostende. Waregem se consacre quant à elle entièrement aux chevaux le 1er septembre. En ce qui concerne la Belgique francophone, ce qui plaît plus, ce sont les courses au trot et au galop. L’hippodrome de Mons accueille ainsi plusieurs courses par semaine.
Ce qui n’est plus autorisé, mais qui semble continuer à exister, ce sont les combats de coqs. À Hoeselt, dans la province du Limbourg, la police a découvert mi-janvier 2020 une arène entièrement consacrée aux combats illégaux de coqs. Pour ces combats, les ergots des coqs sont retirés et remplacés par des exemplaires tranchants en métal. Les règles sont très simples : placez deux coqs face à face et attendez qu’ils s’entretuent. Ou devrait-on dire : qu’ils se déchiquètent littéralement vivants.
L’an dernier, 125 animaux destinés à participer à des combats illégaux de ce genre ont été saisis à Béringue. Comme pour le cas de Hoeselt, ces coqs dû être euthanasiés. Il est en effet très difficile de trouver un nouveau logement pour des coqs de combat.
L’état belge a décrété la pratique barbare en 1927, et depuis lors, de tels combats d’animaux sont interdits dans notre pays. L’organisation de et les paris sur les combats de coqs sont donc punissables par la loi. Sans parler de la souffrance que provoquent les paris sur ces animaux contraints à de tels combats.