Selon une étude de l’UGent et du VAD (Centre flamand de l’expertise sur l’alcool et autres drogues), les membres des clubs sportifs participent aux paris sportifs cinq fois plus souvent que la population générale. De plus, leur comportement de jeu n’est pas moins de dix fois plus risqué.
Le VAD et l’Université de Gand ont interrogé plus de 800 personnes pour leurs recherches. Parmi les membres d’une association sportive, 15 % avaient déjà parié sur des compétitions sportives au cours de l’année écoulée, alors que c’est environ 3 % pour le reste de la population. Autre fait frappant : environ 10 % des membres de clubs de jeux sportifs présentent des comportements problématiques, tels que le jeu pour se débarrasser de leurs dettes de jeu ou le jeu plus que ce qui est budgétairement possible. La conclusion de l’étude est donc sans appel : les membres des clubs sportifs sont plus souvent et plus intensément impliqués dans les paris sportifs que la population générale.
« Les paris sur les compétitions sportives sont tout simplement très présents dans les clubs sportifs », explique Katleen Peleman du VAD. “C’est complètement normalisé, surtout dans les sports d’équipe. Nous voulons faire quelque chose à ce sujet.”
C’est pourquoi les fédérations, associations et clubs sportifs peuvent désormais signer une charte pour attirer l’attention sur la problématique des jeux d’argent sur les compétitions sportives. « Cela indique qu’ils comprennent la gravité du problème, et c’est déjà important », déclare Peleman. « Nous devons remettre en question l’évidence. »
Le VAD diffuse également des images de campagne que les clubs sportifs peuvent utiliser au sein de leur organisation. Ces images montrent un groupe d’amis exultant de joie lors d’un moment sportif, tandis que l’un d’eux ne fait pas la fête car il a perdu un pari.
Le VAD espère que la campagne aura un impact sur la prochaine Coupe du monde. « Pendant la Coupe du Monde de la FIFA 2018, 150 000 nouvelles inscriptions ont été ajoutées aux sites de jeux en ligne », explique Peleman. « Environ 300 000 personnes parient alors en ligne pour près de 204 millions d’euros. En moyenne, c’est 674 euros par joueur.”